« Franchement, vous arrivez à en vivre ? »

Bien sûr, la question est légitime et elle a longtemps été au centre de ma réflexion. Car si ce projet a une vocation solidaire, il doit néanmoins être économiquement viable pour que Reiki Solidaire Bordeaux soit durable. Malheureusement, force est de constater que le nombre de personnes atteintes de cancer est si important que cette interrogation devient presque superflue.

Actuellement, le CHU de Bordeaux annonce sur son site que « 33% des séjours d’hospitalisation [..] ont un lien avec le cancer (27% en 2013), ce qui représente 15 000 patients ».

Sur cette base d’information, si seulement 0,25% des patients traités en oncologie, par ce seul CHU, ont recours à Reiki Solidaire Bordeaux, cela représente plus de 37 receveurs par mois, ce qui est déjà supérieur à ma capacité de soins mensuels. Car en effet, l’enjeu réside bien dans la limitation du nombre de soins par jour afin d’être pleinement dans un état de présence auprès du receveur et lui apporter tous les bienfaits potentiels d’un soin reiki.

Si ces chiffres peuvent paraître indécents, dans le contexte de soins à destination de personnes en chimiothérapie, l’objectif de l’étude qui a été menée reste pertinent. Il s’agit effectivement de prévoir dès à présent l’évolution possible de Reiki Solidaire Bordeaux. Car en effet, au-delà d’une quarantaine de receveurs mensuels, il sera nécessaire de faire appel à un second praticien reiki, motivé par cette démarche.

Et pour l’avenir, si le modèle Reiki Solidaire Bordeaux démontre sa pertinence, dans un monde où nous sommes de plus en plus à la recherche de solutions douces et naturelles pour calmer les maux du corps et de l’esprit, pourquoi ne pas l’essaimer dans d’autre ville de France…